Un texte brut et onirique, qui parle du travail du sexe, de la réparation, mais aussi de sororité, d’amitié et d’amour lesbien.
Un été, Roxane est victime d’un viol. Le soir même, elle
rencontre Joy et Kenza, les « Loubardes », qui deviennent ses amies.
Avec leur soutien, Roxane tente d’obtenir réparation par le récit, le
rêve et la fiction. Elle devient ensuite travailleuse du sexe et, peu à
peu, se transforme en requin et renverse la violence. C’est l’histoire
d’une quête de réparation.
Ce n’est pas tant du viol comme acte qu’il est question que des récits intimes et politiques autour de celui-ci : les récits procéduraux, judiciaires, ceux cathartiques, libérateurs et ceux qui cherchent à comprendre, à donner du sens. C’est une histoire singulière et sensible, une mise à nu des paradoxes, des hontes, des émotions, des nuances et des dialogues intérieurs qui font suite à une agression. C’est un sujet grave et pourtant banal, abordé comme seules des personnes concernées pourraient le faire : avec le décalage qui permet le rire, avec la douceur qu’il faut pour parler de la violence. Avec la poésie nécessaire.
Requin Velours est un texte brut et onirique, qui parle du travail du sexe, de la réparation, mais aussi de sororité, d’amitié et d’amour. C’est une quête à trois voix, une performance physique, poétique et politique.
KENZA
Son corps a brillé sous l’eau sombre. Elle s’est laissée glisser, a tracé droit devant elle, vers le fond, les bouées qui flottaient au- dessus de l’immense. Personne pouvait savoir que cette après- midi-là, avant cette soirée-là, elle avait perdu quelque chose. Pas sa virginité, nan, c’était beaucoup moins joli que ça. Pas sa dignité non plus.
ROXANE
J’ai couru vers le vide et je m’y suis baignée.
Déconseillé aux moins de 16 ans / ATTENTION : Cette pièce traite de violences sexuelles