Ces façades qui font voyager sans quitter Paris (2/2)
Le saviez-vous ?
Mise à jour le 17/01/2024

Sommaire
L'hiver s'est installé et vous rêvez d'ailleurs… sans entacher votre bilan carbone ? On a la solution. Au cœur de la capitale, et peut-être juste au coin de votre rue, il suffit souvent de lever les yeux pour être dépaysé.
Comme vous avez aimé le 1er épisode, on est de retour avec cinq nouvelles façades qui vont vous faire voyager ou, du moins, vous étonner. À vos baskets ! Si l'inconnu se niche parfois au détour de rues quelconques, il vous emmènera cette fois-ci de la Normandie à la Tunisie, en passant par l'Ardèche, l'Andalousie, l’Égypte, et même la Suède…
Pour la Tunisie, sortez porte d'Orléans (14e)
Le pavillon Habib-Bourguiba surgit sur le périphérique.
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Jean-Baptiste Gurliat / Ville de Paris
Le lettrage a été peint par l’artiste tunisien Shoof et adapté graphiquement par le designer Wissem Soussi pour le compte de la galerie Itinerrance.
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Jean-Baptiste Gurliat / Ville de Paris
Cette maison double l’offre de logements pour les étudiants et les chercheurs tunisiens…
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Jean-Baptiste Gurliat / Ville de Paris
… dont la France est la première destination.
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Jean-Baptiste Gurliat / Ville de Paris
Elle est presque assise sur le périphérique, cette incroyable construction. Sublime évocation de la culture tunisienne, il s'agit du pavillon Habib-Bourguiba, ouvert en 2020 et deuxième pavillon de la Maison de la Tunisie, situé dans la Cité internationale universitaire (14e). Son nom rend hommage à celui qui fut président de la République tunisienne de 1957 à 1987 et qui séjourna à la Cité U en 1925.
Sa double peau en aluminium a été réalisée sur la base d'un lettrage arabo-musulman. Au total, 1 892 lettres réparties sur la façade épousent la courbure du bâtiment. Une lumière tamisée, diffusée par les alvéoles en creux de ce moucharabieh moderne, baigne les 197 chambres de l'édifice. Et une cour patio a été créée afin de rappeler la structure traditionnelle des maisons tunisiennes.
Pour admirer la construction, rendez-vous au 45 E boulevard Jourdan (14e).
Conception : groupement Explorations Architecture / Lamine Ben Hibet / Galerie Itinerrance / OTE / Otelio / BEGC
Assistance à maîtrise d’ouvrage : Oskaprod (mandataire du groupement) et Menighetti.
Pour l'Ardèche, empruntez la rue de Londres (9e)
La Société française des eaux minérales attribuait un numéro à chacune de ses eaux, les classant par ordre de minéralisation.
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Jean-Baptiste Gurliat / Ville de Paris
Les fameuses bulles en forme de perles ornent la devanture.
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Jean-Baptiste Gurliat / Ville de Paris
Une couronne surmontée de perles apparaît trois fois sur la façade.
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Jean-Baptiste Gurliat / Ville de Paris
Cette façade est le seul exemple parisien des productions de la manufacture Fourmaintraux-Delassus du Pas-de-Calais.
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Jean-Baptiste Gurliat / Ville de Paris
En voilà une façade… pétillante ! Et pour cause : cet immeuble est paré de céramiques aux teintes azurées où des bulles gazeuses montent et se répandent jusqu'à la corniche. Se détache, en lettres bleues sur fond bleu clair, l'inscription « Vals, sources “Perles” ».
La raison ? La Société française des eaux minérales, dont le siège social était basé dans ce bâtiment, exploitait plusieurs sources minérales gazeuses de Vals-les-Bains. Une commune ardéchoise dont l'histoire est indissociable de la découverte et de l’exploitation de sources d’eaux minérales naturelles.
C’est vers 1920 que la façade a été revêtue de ces céramiques créées par la manufacture Fourmaintraux-Delassus de Desvres (Pas-de-Calais).
Pour immortaliser les lieux, rendez-vous au 30 rue de Londres (9e).
Pour l’Égypte, levez la tête place Torcy (18e)
Le trompe-l’œil a été réalisé par l’artiste Daniel Solnon.
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Guillaume Bontemps / Ville de Paris
L'Égypte est mise à l'honneur dans cette rue de la capitale.
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Guillaume Bontemps / Ville de Paris
Évidemment, il y a l'Obélisque de la Concorde, le passage du Caire ou encore le cinéma Louxor, mais cette façade d'immeuble nous a paru la plus insolite pour s'imaginer au pays des pyramides.
Daniel Solnon, né le 16 novembre 1943 à Paris, est un artiste peintre français, spécialiste du trompe-l'œil. Il a littéralement transformé cet immeuble de la place Torcy (18e) en vestige archéologique égyptien. On s'y émerveille devant deux égyptologues perchés à 20 mètres de hauteur en train d’observer des hiéroglyphes. Sur la gauche de la façade est aussi représenté un vestige de temple égyptien avec de célèbres dessins de la mythologie.
Pour s'extasier, rendez-vous place de Torcy, à l'angle de la rue de Torcy et de la rue de l’Évangile (18e).
Pour la Normandie (qui se prendrait pour l'Andalousie), prenez l'avenue Ruysdaël (8e)
L’édifice est un pittoresque mélange des styles mauresque et normand.
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Jean-Baptiste Gurliat / Ville de Paris
Les baies du second étage et la tourelle en encorbellement copient l’architecture orientale…
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Jean-Baptiste Gurliat / Ville de Paris
… tandis que les poutrelles en métal imitent les colombages normands.
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Jean-Baptiste Gurliat / Ville de Paris
En 1953, l’hôtel Gaston-Menier est acquis par l’Ordre national des pharmaciens.
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Jean-Baptiste Gurliat / Ville de Paris
L'édifice, splendide, abrite l'Ordre national des pharmaciens. Si sa façade sur l'avenue est construite dans un style Renaissance plutôt courant dans le Val de Loire, c'est à l’intérieur que le voyage commence… Le bâtiment intérieur, conçu en mélangeant les styles normand et mauresque, donne un rendu plutôt déroutant.
En 1878, Gaston Menier, petit-fils du fondateur de l'entreprise Menier, fabricant de médicaments à base de cacao – et à qui on doit aussi les tablettes de chocolat –, rachète en 1878 cet hôtel particulier près du parc Monceau. Il fait appel à l’architecte Henri Parent pour démolir le bâtiment en fond de cour, qui abritait les écuries et des chambres de service à l’étage. À sa place est alors construit ce bâtiment de
style « normando-mauresque ».
Depuis la réhabilitation de l'ensemble par l’Ordre national des pharmaciens, le pavillon abrite les collections d’histoire de la pharmacie. Pour visiter sa cour intérieure (et le musée), prenez rendez-vous. Des portes ouvertes ont aussi lieu lors des Journées du patrimoine.
Pour assouvir sa curiosité, rendez-vous au 4 avenue Ruysdaël (8e).
Pour la Suède, sortez au métro Courcelles (17e)
La paroisse de l’église suédoise de Paris, de confession protestante, a été fondée en 1626.
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Jean-Baptiste Gurliat / Ville de Paris
La brique est un matériau de construction très utilisé dans l’architecture suédoise.
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Jean-Baptiste Gurliat / Ville de Paris
Dans la cour intérieure, des fêtes célébrant les traditions suédoises sont organisées.
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Jean-Baptiste Gurliat / Ville de Paris
Détails de la cour intérieure
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Jean-Baptiste Gurliat / Ville de Paris
Construite entre 1911 et 1913, l’église suédoise est un ensemble de bâtiments de briques rouges à l’architecture d’inspiration suédoise : organisés autour d’une cour intérieure, on y trouve une paroisse surmontée de son pittoresque clocher dressé dans le ciel et une école maternelle et primaire, réservée aux enfants d’expatriés suédois.
La chorale de l’église propose régulièrement des concerts et invite qui veut à s'y réunir. Les traditions suédoises y sont aussi célébrées tout au long de l’année. Un peu plus loin, la culture suédoise se découvre à l’Institut suédois (Paris Centre), qui organise de nombreux événements.
Pour admirer ce trésor architectural, rendez-vous au 9 rue Méderic (17e).
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