Ces façades qui font voyager sans quitter Paris (1/2)
Le saviez-vous ?
Mise à jour le 23/02/2023

Sommaire
Des plus modernes aux plus anciennes, ces façades parisiennes nous emmènent en voyage vers des contrées plus ou moins lointaines, tout en restant au coin de la rue… Embarquez avec nous pour cette sélection non exhaustive !
En mer d'Iroise bretonne
Sur le site de l'office de tourisme du Pays des Abers (Bretagne), on peut lire : « Au nord du Finistère, entre Manche et mer d'Iroise, un géant des mers veille sur le large. À Plouguerneau, le phare de l'île Vierge est un précieux repère pour les marins. »
En Bretagne, ce phare a été allumé en 1902.
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Jean-Baptiste Gurliat / Ville de Paris
Il s'agit du plus haut phare d’Europe (82,5 mètres).
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Jean-Baptiste Gurliat / Ville de Paris
Sur l'île Vierge, en Bretagne, il éclaire l’horizon d’un éclat blanc toutes les 5 secondes sur près de 50 km.
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Jean-Baptiste Gurliat / Ville de Paris
Ce phare breton illumine aussi aujourd'hui le boulevard Massena dans le 13e. L’artiste brestois WEN2 a représenté en 2022 cette fierté finistérienne sur une haute façade d’immeuble.
Pour l'admirer, ce ne sera pas en bateau, mais en tramway T3, arrêt Maryse-Bastié.
À quelques pas de là, toujours dans le 13e, au 167, boulevard Vincent-Auriol, la fresque « Les Perdrix » réalisée par le même artiste s’inspire du phare nommé « La Tourelle des Perdrix » situé dans la commune de Loctudy, dans le sud du Finistère.
Au pays des cigognes alsaciennes
Du roi de la bière belge au roi de la restauration rapide américaine… Avant de vendre des burgers, le 119, rue Saint-Lazare (8e) accueillait depuis 1894 une brasserie alsacienne (Au Roi de la Bière - Jacqueminot-Graff). Levez les yeux vers la façade de brique et de bois qui contraste avec les sages façades haussmanniennes qui l'entourent.
Un premier restaurant est construit en 1892 par l'architecte Chausson. Sa façade est surélevée et entièrement modifiée pour l'Alsacien Jacqueminot Graff par l'architecte Paul Marbeau en 1894.
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Guillaume Bontemps / Ville de Paris
La statue de Gambrinus, roi de la bière, salue les passants pressés de la gare Saint-Lazare située en face.
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Guillaume Bontemps / Ville de Paris
Les sculptures de Gambrinus et de la cigogne, la façade ainsi que les trois salles en enfilade au rez-de-chaussée sont inscrites au titre des monuments historiques depuis le 18 novembre 1997.
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Guillaume Bontemps / Ville de Paris
Le roi de la restauration rapide américaine prend la succession du roi de la bière en 1998. Il soutiendra d'ailleurs financièrement la rénovation menée par les Bâtiments de France.
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Guillaume Bontemps / Ville de Paris
Imaginée par un restaurateur strasbourgeois à la fin du XIXe siècle, elle recrée avec fantaisie une maison alsacienne, où une cigogne a même trouvé place au sommet. Au deuxième étage trône la statue de Gambrinus, roi mythique de Flandre et Brabant, symbole des amateurs de bière et surnommé « le roi de la bière ».

Rendez-vous aussi dans le 13e, à la cité-jardin surnommée la Petite Alsace. Construites en 1912, 40 maisons à colombages organisées autour d'une cour arborée logeaient les ouvriers des usines des alentours. L'accès est aujourd'hui privé.
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Joséphine Brueder / Ville de Paris
Serait-ce les Alpes ou les Carpates ?
À l’intersection de la rue de Meaux et du passage de la Moselle dans le 19e, l'insolite maison installée ici avait une sœur jumelle, disparue depuis. L'histoire reste floue sur cette construction : on ne sait pas exactement si c'est elle ou sa voisine qui provient de l'Exposition Universelle de 1867.
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Joséphine Brueder / Ville de Paris
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Joséphine Brueder / Ville de Paris
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Joséphine Brueder / Ville de Paris
Une chose est sûre : à la suite d'une campagne organisée par son locataire, elle fut sauvée de la démolition. Elle est protégée depuis septembre 2009 par la Ville de Paris.
Volontiers qualifiée de « chalet alpin », son architecture n'est pourtant pas exactement savoyarde, le pavillon avec découpes et festonnages typiques ressemblant plutôt aux chalets roumains des Carpates.
Pour un bain andalou
L’Orientalisme à la mode dans les années 1860 est associé à l’architecture de loisirs, en Occident. Dans cet esprit, les architectes William Klein et Albert Duclos construisent, en 1876, au 18, rue des Mathurins (9e), un hammam, ou bains turcs, dans un style néo-mauresque. Littéralement en arabe, le hammam signifie « eau chaude ». On l’appelle aussi bain maure en référence à l’Espagne musulmane, ou bain turc en Occident.
L'architecture néo-mauresque émerge au XIXe siècle.
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Guillaume Bontemps / Ville de Paris
Elle mélange le style mauresque avec des éléments d'architecture européenne.
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Guillaume Bontemps / Ville de Paris
On y retrouve des arcs en fer à cheval, des dômes, des arcs crénelés, des arcs en ogive, des cours et des carreaux décoratifs connus sous le nom de zellij
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Guillaume Bontemps / Ville de Paris
L'Espagne est considérée comme le pays d'origine de l'ornementation mauresque.
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Guillaume Bontemps / Ville de Paris
Ouvert de 1876 à 1954, le lieu aurait accueilli Léon Gambetta, le baron Haussmann, le prince de Galles ou encore le baron de Rothschild…
Le lieu ferme ses portes en 1954 et le décor intérieur est détruit lors de la rénovation de l’immeuble. Seule la façade a conservé son style hispano-mauresque avec frises, colonnettes, arcs et garde-corps.
Quelque part entre Hangzhou et Shuozhou
Ceux qui passent par ce quartier huppé du 8e sont transportés quelque part entre Hangzhou et Shuozhou, où se trouvent deux des plus belles pagodes de Chine.
En 1925, un marchand d’art d’origine chinoise, Ching Tsai Loo, fait appel à l'architecte François Bloch pour transformer un ancien hôtel particulier en pagode, bien décidé à en faire un écrin d’Asie où s’exposent et se vendent les plus belles œuvres orientales. Son nom : la maison Loo, en toute simplicité.
La maison est entièrement consacrée à l’exposition et à la vente d’œuvres orientales, aussi bien antiques que contemporaines.
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Guillaume Bontemps / Ville de Paris
On y entre via un véritable portail chinois orné.
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Guillaume Bontemps / Ville de Paris
Après la mort du collectionneur en 1957, le travail de collection et de préservation continue.
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Guillaume Bontemps / Ville de Paris
Si la galerie et le musée privé ne sont pas ouverts au public, il est possible de découvrir ce lieu d’exception lors d’occasionnelles expositions ouvertes à tous.
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Guillaume Bontemps / Ville de Paris
À l’intérieur, le décor est orné de panneaux de laque du XVIIIe siècle. L'on y trouve aussi pas moins de 1300 livres, 3000 catalogues d’expositions, 3000 photos originales et de nombreux objets rares que le collectionneur chinois avait accumulés.
Immanquable, elle est située à l'angle de la place Gérard-Oury et du 48, rue de Courcelles (8e).
Un air du Mali ou d'Italie ?
Vous voilà ébahi, mais peut-être un peu perdu devant ce bâtiment qui mélange de multiples influences. Aucune n'est typique des années 1920, période où il a été construit. Bienvenue à l'Institut d'Art et d'Archéologie de Paris, au 3, rue Michelet (6e).
Sa structure en béton armé est enveloppée de briques rouges de la briqueterie de Gournay (Vitry-sur-Seine).
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Jean-Baptiste Gurliat / Ville de Paris
L'édifice puise dans différents registres de l’architecture.
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Jean-Baptiste Gurliat / Ville de Paris
Il offre aussi à la base des grandes arcades, une frise formée de bas-reliefs en terre cuite reproduisant des œuvres célèbres de l’art mondial avec des sculptures grecques, romaines, médiévales et Renaissance.
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Jean-Baptiste Gurliat / Ville de Paris
De quoi faire aussi un tour de l'histoire de l'art en restant dans le 6e.
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Jean-Baptiste Gurliat / Ville de Paris
Construit entre 1925 et 1928 par l’architecte Paul Bigot, il est classé Monument Historique depuis 1996. Pour certains, ses merlons asymétriques sur le toit évoquent la Grande mosquée de Djenné, au Mali. Tandis que d'autres, du fait de ses briques rouges, se voient en Toscane (Italie) et pensent au Palazzo Pubblico et à sa Torre del Mangia, situés sur la merveilleuse place de Sienne.
Pour un plein de verdure
Patrick Blanc a les cheveux verts et la passion des végétaux. Ce botaniste est l'inventeur du mur végétal.
On vous emmène face à trois de ses créations parisiennes, histoire de faire le plein de nature et de s'imaginer dans quelque oasis exotique…
Depuis 2004, le musée du Quai Branly, conçu par l’architecte Jean Nouvel, est paré d'un jardin vertical.
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Sophie Robichon / Ville de Paris
Pas moins de 15 000 plantes issues de 150 espèces du monde entier et réparties sur une surface de 800 m2.
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Sophie Robichon / Ville de Paris
Sa façade de verre voit fleurir giroflées, fougères, fuchsias, iris, heucheras et autres saules, issus de Chine, du Japon, des Etats-Unis ou encore d’Europe centrale.
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Sophie Robichon / Ville de Paris
Réalisé par Patrick Blanc, en 2007, en collaboration avec l’architecte Franck Michigan et les Galeries Lafayette, la façade du BHV hommes rue de la Verrerie offre une atmosphère particulièrement relaxante et rafraîchissante.
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Sophie Robichon / Ville de Paris
On doit ce mur au propriétaire de l'immeuble situé au 83 rue d'Aboukir qui a initié l'idée de cette escale fraîcheur au cœur d'un quartier.
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Guillaume Bontemps / Ville de Paris
L'Oasis d'Aboukir, installé en 2013, est pour Patrick Blanc un hymne à la biodiversité.
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Guillaume Bontemps / Ville de Paris
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