Paris engage une démarche inédite pour faire de son territoire un espace « zéro mort au travail »

Dans la salle du Conseil de Paris, au cœur de l’Hôtel de Ville (Paris Centre), élus, partenaires sociaux, représentants d’entreprises et institutionnels se sont réunis pour poser un jalon essentiel vers l’objectif de faire de Paris un territoire « zéro mort au travail ». L’initiative repose sur une conviction simple, mais puissante : personne ne doit perdre sa vie en essayant de la gagner.

Dans ce cadre, la Ville a lancé une charte sociale parisienne des conditions de travail, invitant tous les acteurs économiques du territoire à s’engager activement pour améliorer les conditions de travail, prévenir les risques professionnels et lutter contre les inégalités face à ces risques. Cette démarche s’appuie également sur la création d’un observatoire parisien des conditions de travail, confié à l’Atelier parisien d’urbanisme (Apur), dont les premiers résultats ont été restitués lors de cette journée.

Avec cette démarche, la Ville de Paris réaffirme son rôle historique de moteur du progrès social, en mobilisant l’ensemble des acteurs autour d’un objectif partagé : garantir à chaque travailleur, quelle que soit sa situation, un environnement de travail sûr, digne et respectueux de sa santé.

L’après-midi a été rythmée par des temps forts autour des conditions de travail à Paris. La Ville a affirmé son engagement politique en faveur d’un travail plus digne.

Le sociologue Arnaud Mias a apporté un éclairage sur les transformations du travail et leurs impacts sur les formes d’emploi. L’Apur a présenté un état des lieux soulignant des problématiques spécifiques à Paris : horaires étendus, forte sinistralité dans certains secteurs et grande vulnérabilité de certains publics, comme les intérimaires ou les travailleurs des plateformes.

Enfin, plusieurs partenaires économiques et sociaux ont exprimé leur volonté commune d’améliorer les conditions de travail et les entreprises ont partagé leurs initiatives innovantes pour une meilleure sécurité des travailleurs.

Puis, la charte a été signée par la Ville de Paris, des syndicats de salariés (CGT, CFDT, UNSA, CFE-CGC et CFTC) et des acteurs de la vie économique parisienne (le groupe Ares, Bouillon Pigalle, EDF, Cielis, Dalkia, Enedis, Cram, CPCU, Fnac-Darty, Indigo, JCDecaux, Metro, Le Printemps, Paris Habitat, RIVP, Élogie-Siemp, La Poste et la chambre de commerce et d’industrie de Paris) dans la bibliothèque du Conseil de Paris, devant les panneaux illustrés par l’artiste Dugudus, symbole fort de l’alliance entre engagement social et expression citoyenne.

L’événement a également permis d’annoncer la poursuite des travaux autour de l’observatoire, notamment via des approfondissements thématiques.