6 choses que vous ignoriez (peut-être) sur la Cité internationale universitaire de Paris

Le saviez-vous ?

Mise à jour le 17/04/2025

Vue aérienne de la Cité U.
Crédit photo : Laurent Delage, Balloïde-photo, Région Île-de-France

Sommaire

Qui sont les célébrités qui y ont vécu ? Y a-t-il des moutons dans son parc ? Quels vestiges peut-on y trouver ? À l’occasion de ses 100 ans, la Cité internationale universitaire de Paris (CIUP) dévoile tous ses secrets.

34 hectares, 47 maisons… et la règle du brassage

La Cité internationale universitaire de Paris (CIUP) regroupe 47 maisons aux architectures inspirées des quatre coins du globe, installées dans un parc de 34 hectares. Chaque pavillon reflète l’identité culturelle d’un pays ou d’une région, comme la maison du Japon, la Fondation suisse conçue par Le Corbusier ou encore la maison de l’Inde et celle du Brésil.
Pourtant, la nationalité des résidents n’est pas toujours liée à celle du bâtiment : 30 % des étudiants doivent venir d’autres pays que celui représenté, pour encourager la diversité et les échanges interculturels. C’est ce que l’on appelle « la règle du brassage ».
Photo de la Maison de l'Egypte
La maison de l’Égypte est l’un des derniers bâtiments construits, lors de la troisième phase de développement Cité 2025.
Credit Clément Dorval / Ville de Paris
photo du pavillon Bourguiba
Le pavillon Habib-Bourguiba, à la Cité internationale universitaire de Paris (14e).
Credit Clément Dorval / Ville de Paris
photo de la fondation Avicenne
La Fondation Avicenne, à la Cité internationale universitaire de Paris (14e).
Credit Clément Dorval / Ville de Paris

De « Indochine » à « Dix pour cent », un lieu prisé des réalisateurs

Avec ses 300 décors différents, la CIUP est l’un des lieux de tournage les plus prisés de la capitale. En dix ans, elle a accueilli plus de 500 projets de courts et longs-métrages, clips musicaux, publicités, documentaires, bandes-annonces et shootings photo. Chaque bâtiment, chaque couloir, chaque escalier offre une ambiance unique – du style Art déco aux lignes modernistes, en passant par des salons boisés ou des halls majestueux. Parmi les plus notables :
  • Les séries Dix pour cent ou, plus récemment, Bref 2, avec une scène de mariage se déroulant dans un décor de style anglais, qui n’est autre que les façades de la Fondation Deutsch de la Meurthe.
  • Le film Indochine, avec Catherine Deneuve, tourné en partie à la maison des étudiants de l’Asie du Sud-Est et lauréat du César du meilleur décor.
  • Une publicité pour un smartphone à la maison de Cuba, avec son atmosphère colorée et lumineuse.
  • Dans plusieurs lieux, l’ancienne émission « Les Guignols de l’info », qui pouvait faire voyager les marionnettes sans quitter Paris.
Vidéo Youtube

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Une pierre originelle et un vestige de l’enceinte de Thiers

Le 9 mai 1923, la première pierre de la Fondation Deutsch de la Meurthe est posée, qui deviendra le premier bâtiment à accueillir des étudiants. Elle est encore visible aujourd’hui, encastrée dans un mur, discrète, mais symbolique.
À quelques pas, dans le jardin attenant, se trouve un vestige de l’enceinte de Thiers, ancien système de fortifications parisien du XIXe siècle. Un rappel que ce lieu, tourné vers l’avenir, reste profondément enraciné dans l’histoire.
Vue de la première pierre de la CIUP.
La première pierre de la première maison construite dans la Cité internationale universitaire (14e).
Credit Clément Dorval / Ville de Paris
Le vestige du bastion.
La Fondation Deutsch de la Meurthe, à la Cité internationale universitaire (14e).
Credit Clément Dorval / Ville de Paris

Les bâtiments (et la taille des lits) ont dû évoluer au fil du temps

L’accueil des résidents a dû évoluer avec le temps… et la taille des étudiants ! Les lits, conçus à l’origine pour des gabarits plus modestes, mesuraient 1,90 m. Aujourd’hui, ils atteignent jusqu’à 2,10 m dans certaines maisons. Une exception notable : dans la maison de la Norvège, les lits design en bois clair, imaginés dans les années 1950 par la créatrice Anne Lise Aas, ont été rallongés de 10 cm pour préserver leur esthétique d’origine, tout en les adaptant aux standards actuels lors de la réhabilitation de l’édifice en 2011.
Autre anecdote insolite (et de taille !) : pendant les Championnats du monde d’athlétisme en 2003, certains sportifs (très grands) logés à la maison du Brésil ont dû aller vivre ailleurs… à cause des plafonds de seulement 2 m de hauteur dans certaines parties du bâtiment !
Etudiants dans la maison de la Norvège à la CIUP
Dans une chambre de la maison de la Norvège, à la Cité internationale universitaire de Paris (14e).
Credit CiuP / Photo_Igor_Stefan / 2012

La CIUP a (exceptionnellement) accueilli des moutons en liberté

Si la CIUP est un immense parc et un réservoir de biodiversité urbaine, on pourrait penser que des poules ou des chèvres y résident également, mais non ! En 2017, une exception a été faite dans le cadre du festival « Jardins ouverts en Île-de-France ».
À cette occasion, le spectacle déambulatoire L’Homme qui plantait des arbres, du metteur en scène Roger des Prés, a investi le parc… accompagné de moutons en liberté, qui broutaient paisiblement au pied de la Fondation Avicenne. Une parenthèse bucolique et poétique dans un lieu habituellement réservé aux étudiants, à la culture et à la recherche.
Des moutons dans un jardin
« L’Homme qui plantait des arbres », un spectacle déambulatoire de Roger des Prés, dans le cadre de la manifestation « Jardins ouverts en Île-de-France », en 2017.
Credit CIUP / 2017
Des moutons dans un jardin
« L’Homme qui plantait des arbres », un spectacle déambulatoire de Roger des Prés, dans le cadre de la manifestation « Jardins ouverts en Île-de-France », en 2017.
Credit CIUP / 2017

Plusieurs grandes célébrités ont eu un logement étudiant dans la CIUP

La CIUP n’est pas seulement un lieu d’hébergement, c’est un véritable tremplin. Depuis sa création, elle a vu passer des milliers d’étudiants venus du monde entier… dont plusieurs sont devenus des personnalités de renom. Parmi les plus célèbres anciens résidents, on retrouve :
  • le Français Georges Charpak, Prix Nobel de physique (1992), pour ses travaux sur les détecteurs de particules à hautes énergies ;
  • deux anciens présidents du Sénégal : Léopold Sédar Senghor, également poète, et Abdou Diouf ;
  • le photographe brésilien Sebastião Salgado, mondialement connu pour son travail humaniste ;
  • le réalisateur franco-grec Costa-Gavras, maître du cinéma politique ;
  • l’écrivain argentin Julio Cortázar et le romancier marocain Tahar Ben Jelloun ;
  • le Martiniquais Aimé Césaire, figure majeure du mouvement de la négritude ;
  • le chef d’orchestre Seiji Ozawa, ex-directeur du Boston Symphony Orchestra ;
  • et plus récemment, la journaliste et humoriste Charline Vanhoenacker.
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